« La réhabilitation doit primer sur toute nouvelle construction. » - Sophie Burri est candidate au Conseil national. Quelles sont ses priorités ? Entretien avec une #batisseusededurabilite
Sophie Burri est dessinatrice en bâtiment dans un bureau d’architecture SIA et membre étudiante SIA. Cette future spécialiste de l’écobiologie de la construction est très active dans la vie politique locale (Jeunes Vert-e-s/JU). Jugeant que la préservation de nos ressources constitue une priorité, elle se positionne en faveur du développement vers l’intérieur du bâti urbain et de l’augmentation de l’offre de logements à loyer abordable.
En tant que candidate au Conseil national et que bâtisseuse de la durabilité, vous vous engagez pour un cadre de vie conçu de manière durable. Qu'est-ce que cela signifie concrètement ?
En plus des facteurs sociaux et culturels, les espaces de vie durables doivent prendre en compte plusieurs aspects : l’aménagement du territoire, la mobilité, l’architecture, les matériaux, l’écologie des bâtiments et, bien sûr, l’économie circulaire. La préservation de nos ressources et des espaces naturels m’apparaît comme primordiale, c’est pourquoi j’estime nécessaire de densifier nos villes par l’intérieur et de construire à échelle humaine, afin d’offrir à la population un cadre de vie agréable, tout en intégrant de manière équilibrée les trois piliers du développement durable.
Par ailleurs, dans une perspective d’économie circulaire, la réhabilitation des anciens bâtiments doit primer sur l’édification de toute nouvelle construction. À l’heure où le loyer n’a jamais pesé aussi lourd dans le budget des ménages, il faut encourager les coopératives et développer des habitations à loyers modérés, laisser les habitant·es s’approprier l’espace public afin que chacun·e puisse trouver la place qui est la sienne.
Quels sont vos engagements dans la société civile ou la vie politique, ainsi que vos projets personnels ?
Depuis 2021, désireuse de conjuguer mes compétences professionnelles avec mon intérêt pour la politique locale, j'ai été élue à la commission d’urbanisme de mon village (Soyhières, JU). J’y examine et préavise les demandes de permis de construire avant que celles-ci ne passent devant le Conseil communal. À côté de cela, je suis membre du comité d’une association autogérée de culture et d’artisanat depuis 2018. Enfin, en ce moment, je suis occupée par la réalisation de mon travail de mémoire, ainsi que la préparation aux examens de Brevet fédéral en écobiologie de la construction.
Finalement, quel est votre lien avec la branche des études ?
Je travaille actuellement dans un bureau d’architecture SIA à Soyhières. Une fois ma formation d’écobiologiste de la construction terminée, je veillerai à ce que les projets soient réalisés dans le respect des principes de durabilité. Je serai ainsi amenée à exercer diverses fonctions, par exemple en conseillant maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre, au niveau de la planification comme de l'exécution, tout en conservant toujours une vision globale de l’interaction entre un bâtiment et son environnement.
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